lundi 11 octobre 2021

Zemmour au fil des jours - 11 octobre 2021

11/10/2021

Zemmour inéligible ? Du côté des communistes se fait entendre l'idée qu'un homme condamné pour propos racistes ne pourrait légalement pas être candidat. Le Huffington Post reprend l'hypothèse. La loi, si elle était correctement appliquée, laisserait sur le bord du chemin électoral ce genre d'énergumènes : "[...] si l’on souhaite interdire les expressions racistes, comme on le fait depuis la fin de la Seconde guerre mondiale, alors il est contradictoire de laisser les individus récemment condamnés pour de tels propos se présenter devant les électeurs, ou laisser entendre qu’ils pourraient le faire." Suit une évocation de la République de Weimar qui précisément a renoncé à mettre en œuvre des lois équivalentes, pour le résultat que l'on sait (nouvelle façon de lier, sans y toucher et dans la plus pure tradition antifa, le possible candidat à l'auteur de Mein Kampf).

En attendant que Zemmour se déclare - et se voie peut-être retoqué par ces juges qu'il déteste, et qui le lui rendent bien - je m'interroge au sujet de deux curieuses allusions lues dans son livre.

La première est dans l'extrait sur René Bousquet "assassiné en 1993, par un déséquilibré, dira-t-on." Tout est dans le "dira-t-on". Pourquoi ces trois petits mots, qui mettent en doute la qualité de déséquilibré de l'assassin ? Zemmour a-t-il des informations qui remettraient en cause une opportune "version officielle" ? Faut-il voir ici un complot où apparaîtrait le nom de François Mitterrand, encore vivant en 1993, et qui avait entretenu des relations amicales avec Bousquet ? Mystère.

L'autre concerne Chirac. "Chirac et les femmes, Chirac et l’alcool, Chirac et la drogue", écrit Zemmour. Les femmes, l'alcool, je veux bien. Mais la drogue ? Peut-on écrire ainsi, sans plus détailler, que notre ancien président était un drogué ? Si cela était vrai, ce serait un immense scandale. Oh, je me souviens fort bien avoir entendu un certain Fauré se pavaner d'avoir vendu des kilos de cocaïne au Président et à son équipe, mais je pensais qu'il ne s'agissait que de racontars propres à servir une certaine presse de caniveau. Je découvre, effaré, que selon Zemmour ces ragots n'étaient peut-être pas tous à mépriser. Mais alors, notre presse d'investigation serait restée silencieuse ? Je ne sais que penser.

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