mardi 31 août 2021

Zemmour au fil des jours - 31 août 2021

31/08/2021

Z pertinent sur le Grand Remplacement. Le discours de Renaud Camus est fidèlement formulé, chose rare dans la presse. Pertinent mais casse-cou : il va se faire taper dessus en liant, à la lumière des travaux de France Stratégie publiés par Causeur, les naissances extra-européennes et l'explosion de la délinquance. Ça sent le procès, encore un, et en tout cas des hauts cris des habitués du fait. Z termine en parlant de Marseille, "ville du tiers-monde". On a beau connaître l'homme, savoir d'avance ce qu'il va dire, il finit toujours par surprendre, inventer quelque nouvelle tournure acérée et éloquente qui ajoute une nouvelle couche à son discours. C'est une qualité, quoi qu'on pense du fond, un vrai talent de rhétoricien, tel le don d'un peintre capable de renouveler admirablement un paysage, toujours le même, brossé de longue date, en y ajoutant de nouvelles idées, d'autres lumières, et en creusant des ombres pour mieux accuser tel recoin qu'on pensait mille fois visité. L'émission se termine sur l'anniversaire de Z - bon enfant - mais il est terriblement gênant de voir ces chroniqueurs s'amuser comme des collégiens après une heure passée à dresser le terrifiant portrait d'un monde qui s'effondre. Et je n'ose imaginer l'emploi que certaines bonnes âmes feront de l'image d'un Z revêtu d'un chapeau de mousquetaire surplombé d'une longue plume. Décidément, difficile de le voir en président crédible, à croire que cette opération malplaisante dans sa diffusion publique n'a été organisée que pour nuire à sa campagne.

lundi 30 août 2021

Zemmour au fil des jours - 30 août 2021

30/08/2021

Face à l'Info : c'est la grande rentrée. Zemmour ne dit rien sur sa candidature. Réflexions essentielles (au sens propre) sur le tombeau des empires, l'Afghanistan, au mépris de l'histoire (les USA ne sont pas un empire, en tout cas pas selon la façon anglaise, russe ou soviétique ; leur intervention avait pour but de mettre fin à Ben Laden et à empêcher ceux qui l'ont accueilli de recommencer. Le premier terme est atteint, le second a priori non, restons prudents malgré l'ampleur de la débâcle. Rien à voir avec l'URSS qui voulait s'ouvrir une route vers le golfe Persique et la route du pétrole). Z est brillant, même quand il a tort - et il a souvent tort - mais ses réparties font mouche face à des adversaires qui n'ont pas son à-propos. En revanche son attitude, avec ses mimiques, grimaces et œillades complices, ne cadre pas du tout, du tout, avec celle d'un homme à la tête du pays. On peine à s'imaginer Z diriger la France avec de telles postures. Et ce n'est pas la même chose d'être sur un territoire dont on maîtrise tous les codes - un plateau de télévision - et où il déploie tout son savoir-faire que d'entrer dans le combat politique avec des adversaires autrement plus vifs et puissants.

Il est pertinent sur le danger islamique. Pour le reste, ses raisonnements sont entachés d'idéologie (l'âme des peuples, le "destin" français, etc.) et ne peuvent mener qu'à la catastrophe. Le choix est donc entre deux dangers : celui de l'islam ou celui de l'idéologie zemmourienne. Aujourd'hui, le premier paraît plus important, car déjà là, en train de travailler la société en profondeur. Hélas, Z est le seul à en parler ouvertement, et avec à-propos.