jeudi 9 septembre 2021

Zemmour au fil des jours - 9 septembre 2021

09/09/2021

J'ai entendu, par bribes, car je suis au travail, l'hommage à Belmondo. Curieusement, le passage musical de la Marseillaise que j'évoquais ici il y a quelques jours, non au sujet de l'acteur, mais de la campagne de Zemmour, a retenti (Liberté ! Liberté ché-éri-e), sans que je ne m'explique son rapport avec le disparu. Et puis, hélas, hélas, la musique d'Ennio Morricone pour je ne sais plus quel film (le Professionnel ?), absolument logique, bien entendu, et résolument révoltante, entre les mains expertes de la Garde Républicaine, me crève le cœur, comme le fait, toutes les fois que j'y songe, la déchéance du vieux professeur "Unrath" dans l'Ange bleu - métaphore lucide d'une civilisation qui s’effondre en oubliant son héritage.

Face à l'info. Z est bon au sujet du procès de Salah Abdeslam : son analyse est brillante, originale, convaincante - même si on imagine que les réactions défavorables seront nombreuses. C'est avec ce genre d'interventions qu'il se rend précieux, car unique, ou presque, dans une offre médiatique très majoritairement portée sur l'édulcoration ou l'omission des faits, quand elle n'avance pas d'analyses baroques pour "sauver la ligne" et perpétuer "la grande parade" qu'avait si bien décrite Revel. C'est là le plus grand point fort de Zemmour, qui présente en même temps une kyrielle de faiblesses criantes. Ce tableau ne fait pas de moi un de ses possibles "électeurs naturels", tant sont grandes les réserves qu'il suscite.

Après un commentaire sur les ONG et le futur de Benoît Hamon, il en vient à la décision du CSA, qui a décidé de décompter son temps de parole à partir d'aujourd'hui. "Les politiques sont tellement lâches qu'ils se cachent derrière un organisme soi-disant indépendant", assène-t-il, et ajoute un "j'accuse" où il cite nommément Emmanuel Macron. Gonflé. La guerre est-elle déclarée ?

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