jeudi 7 octobre 2021

Zemmour au fil des jours - 7 octobre 2021

 07/10/2021

Zemmour écrit "Apathie" en lieu et place d'"Aphatie" pour désigner son ancien collègue journaliste de RTL. Bon, disons que c'est Jean-Michel "Apeuprès" Aphatie, et tout le monde se quitte bons amis. L'écrivain a le h baladeur, faut dire. Le quart d’heure de gloire est ici wharolien, là warholien. Cette dyslexie inaudible, donc muette, ne devrait pas lui porter préjudice, tant qu'il ne touche pas au nom de Mélenchon.

"La France n'a pas dit son dernier mot", je l'ai dit, n'est pas très bien écrit, quand on compare le style de Zemmour à ceux de Finkielkraut, Camus (Renaud) ou Revel (Jean-François). Un exemple qui me fait hurler, le passage "leurs propos pourtant convaincants n’impriment pas sur des magistrats (etc.)" Quand quelqu'un me dit "ça n'imprime pas" j'ai l'envie soudaine de lui faire ingurgiter du toner Rank Xerox tout en l'achevant à coup de ramettes A4. Quelle sotte idée, quand on entend diriger la plus grande nation de l'univers, que d'employer des expressions si laides et à ce point soumises à l'air du temps !

N'exagérons pas, le livre a des bons moments, excellents même. Sur Jean-François Copé : "Je songe que Copé n’a pas de chance ; il a quelque chose en lui d’indéfinissable qui le rend antipathique même lorsqu’il se veut sympathique, et arrogant même lorsqu’il profère quelque chose d’intelligent." C'est la vérité vraie, dans sa cruelle nudité.

Et aussi, sur Sibeth Ndiaye : "Naguère, ses tenues bariolées avec un grand cœur rouge qui la faisaient ressembler à Casimir et ses coiffures à étages qui ne la faisaient pas ressembler à Marie-Antoinette m’irritaient, mais je préférais m’en moquer." Casimir ! C'est pourtant vrai qu'elle avait quelque chose du monstre gentil des après-midi de notre enfance, et l'on sait gré au journaliste de nous remettre en mémoire cet adulateur du gloubi-boulga. Un dernier : "[c'est] à dessein qu’elle assiste en pyjama au défilé du 14 Juillet pour montrer le mépris qu’elle porte à la fête nationale." J'ai été chercher des photos pour me remettre l'image en tête : je ne sais pas si c'était un pyjama, mais ce nom va très bien à la parure dont s'était alors vêtue celle qui fut, quelques mois durant, l'étrange porte-parole du gouvernement français. 

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